Que Sylvie Glissant lance l’idée d’un nouveau questionnement planétaire autour du Discours antillais n’est pas une coïncidence. Le temps des cris nés des silences et de l’étouffement des cris nous ramène aux choix fondamentaux qui scandent nos existences. Le cri est impossible à définir méthodiquement et sémantiquement, à circonscrire dans son élan, même s’il est si aisé de le faire taire. Le cri n’a rien d’évident, il n’est ni panacée ni lieu commun. Le cri est tout d’opacité. Un cri n’est pas le hurlement, le “howling” qui vient hanter et qui va relier à son insu le Deep South et bientôt le Tout-monde, et que profère le dernier héritier des Sutpen, famille maudite et totale, maudite parce que totale, Jim Bond, dans Absalon, Absalon!. Ce...